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RAPPORT / Séance du 26 avril 2022

Le traitement du cancer demain : Place de la chirurgie et des chirurgiens

MOTS-CLÉS : chirurgie, cancer, formation, qualification, compétence
KEY-WORDS : surgery, cancer, training, qualification, expertise

Richard VILLET, Jean Pierre TRIBOULET, Georges MANTION, Francis MICHOT, Philippe MARRE

Les auteurs n’ont pas de conflits d’intérêt sur le sujet.

Résumé

Le cancer est une des principales causes de mortalité en France. Les nouvelles méthodes de prise en charge pluridisciplinaire des cancers ont bousculé la place de la chirurgie. Cette dernière mérite d’être analysée au vu de la réforme du 3e cycle des études médicales qui a modifié la formation des chirurgiens. La chirurgie elle-même s’est transformée avec 3 tendances : une désescalade chirurgicale au niveau tumoral et ganglionnaire, l’apparition de techniques « interventionnelles » dont les opérateurs peuvent être issus des filières médicales ou chirurgicales et une amélioration de la qualité de vie des patients avec une diminution des séquelles de la chirurgie. Une adaptation des chirurgiens et de leurs pratiques à ces évolutions est indispensable. Le chirurgien « oncologue » doit être un chirurgien opérant les cancers de sa spécialité connaissant également l’oncologie pour être capable de discuter avec les oncologues médicaux au cours des RCP indispensables à la bonne prise en charge des patients. Un contrôle de la formation initiale des chirurgiens est effectué au niveau de chaque DES de spécialités mais une formation continue est nécessaire avec une certification répétée au cours de l’exercice dans laquelle doit être intégrée une valence oncologique. Cette valence pourrait être une validation ordinale. A côté de cette qualification des chirurgiens « oncologues », l’instauration de seuils d’activité pour les services traitant les cancers est justifiée mais la nécessité d’un contrôle de la qualité de l’ensemble de la prise en charge tout au long du parcours de soins est indispensable. Le meilleur moyen de ce contrôle est la constitution de registres chirurgicaux pour chaque cancer. Enfin la garantie d’une telle prise en charge chirurgicale ne peut se faire que par un excellent maillage territorial tenant compte de la gradation des soins en chirurgie carcinologique et d’une répartition publique-privée avec un contrôle qualitatif identique.

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